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Résumé de lecture : La relativité historique de la réussite et de l’échec scolaires

KAHN, S. (2011). Éducation et francophonie, 39 (1), 54–66

Justification du modèle

Modèle : l'organisation du cursus en degré entraîne la conception que la réussite et l'échec sont imputables à l'élève lui-même et non à un rapport entre l'élève et l'école.

Justification par les politiques publiques d'éducations

Les politiques publiques tendent à considérer que l'échec tient à des carences propres à l'élève.

  1. Exemple du développement de l'enseignement préscolaire (Belgique, France, Québec)
    • Selon les textes officiels des politiques, le développement du préscolaire est voulu par les responsables des systèmes éducatifs comme outils de compensation culturelle pour les enfants issus de milieux défavorisés.
    • ⇒ Sous-entend que l'école primaire exige des prérequis,
      puis que la maternelle est une mesure préventive à l'échec scolaire.
  2. Différentes mesures, à différentes époques, ciblent les publics de milieux défavorisés pour faire acquérir un « sousbassement culturel ». (Belgique, France, Québec)
    • Ces politiques « s’appuient sur l’hypothèse qu’il manque aux enfants des classes populaires un certain nombre de compétences culturelles, que ce déficit est responsable de leur moindre réussite scolaire et qu’il convient donc de combler ces manques. »
  3. Les politiques compensatoires des États-Unis des années 1950 se basent sur l'idée de « handicap socioculturel ».

Justification par l'observation de contre-exemples

La réduction du taux d'échec lors de l'assouplissement du cursus normé permet de valider le modèle.

  1. L'exemple de la Finlande
    • L'élimination des contrôles de « promotion » est associée à une baisse du taux d'échec et une augmentation du taux de réussite dans les évaluations internationales.
      * Le lien cause-effet n'est par contre pas démontré et pourrait inclure d'autres facteurs.